Hauterive, un pinot noir biodynamique qui se mérite

Le pinot noir parcellaire du domaine de la Maison Carrée d’Auvernier est classé parmi les dix meilleurs pinots noirs de Suisse. On l’adore !

C’est un des vins biodynamiques les plus prisés de Suisse, positionné en février par la très sérieuse NZZ parmi les 10 meilleurs pinots noirs de Suisse. Comme il est rare (3850 bouteilles en 2020) et le plus souvent en rupture de stock, il fait partie des quelques cuvées helvètes qui mettent les amateurs de vin dans tous leurs états. Pourtant, le pinot noir Hauterive du domaine de La Maison carrée, à Auvernier, affiche toujours un prix raisonnable au vu de l’engouement qu’il suscite. 

On craque pour… Les Curzilles, un blanc de complantation

La cuvée de Raymond Paccot du Domaine de la Colombe à Féchy est issu d’une parcelle complanté avec du chasselas, du pinot gris, du doral, du riesling et du pinot noir.

Raymond Paccot a toujours eu la volonté d’exprimer au mieux la singularité de ses différents parchets situés entre Féchy et Mont-sur-Rolle. C’est un «terroiriste», néologisme qui qualifie les vignerons (mais aussi les sommeliers et autres amateurs de vin) qui considèrent qu’un vin est avant tout l’expression d’un terroir, et non d’un cépage ou de choix œnologiques.

On craque… pour le chasselas champion du monde

En 2022, Serge Diserens a remporté la palme avec son chasselas Les Moines 2021 parmi les 686 vins en compétition au Mondial du chasselas.

En matière de chasselas, c’est un peu comme pour le hornuss et le tchoukball : la Suisse a de bonnes chances d’être championne du monde. Cela n’enlève rien au bonheur du lauréat du concours organisé chaque année par l’Association pour la promotion du chasselas, sous le patronage de l’Organisation internationale de la vigne et du vin et de l’Union suisse des œnologues.

On craque pour… le fendant préféré du jury

Le fendant des Coteaux de Sierre de la Cave du Vieux Village à Noës a terminé à la première place du tasting organisé à Saint-Saphorin

«Je suis très fier, cela montre qu’on va dans la bonne direction!» Quand il a appris que son fendant 2021 avait remporté la première place de la dégustation de chasselas romands médaillés d’or, Jean-Pierre Monnet ne cachait pas sa satisfaction. Il s’agit en effet d’une belle récompense dans un millésime particulièrement difficile, avec du gel de printemps, des pluies en juillet, de la grêle et du mildiou. En Valais, la quantité de vendange a été la plus faible depuis le début des statistiques viticoles, en 1966.

On craque pour… un non-filtré de derrière les fagots

Le chasselas primeur de la famille Porret intègre 10% de vin orange, qui a fermenté comme un rouge avec les peaux du raisin – d’où sa couleur.

Le premier vin de l’année affirme son identité. Spécialité typiquement neuchâteloise mise sur le marché le troisième mercredi du mois de janvier, le chasselas non-filtré s’affiche désormais l’étiquette à l’envers. Une façon ludique de rappeler qu’il faut retourner la bouteille avant de la consommer, pour mettre les lies en suspension et apporter au vin le trouble qui fait son originalité.

On craque pour… une gourmandise de gamay sous bois

Cave suisse de l’année en 2017, les frères Dutruy, à Founex, proposent un gamay racé aux arômes de griottes et de violette.

Le gamay mérite mieux que sa réputation de petit rouge convivial à boire rapidement qui lui colle à la peau depuis l’émergence du Beaujolais nouveau. Quand on se donne la peine de le soigner en limitant les rendements à la vigne, il donne des vins très intéressants, sur le fruit et les épices. Les meilleurs gamays sont taillés pour la garde, comme la cuvée Les Romaines des frères Dutruy, à Founex, qui fait partie des vins sélectionnés par l’association Mémoire des vins suisses.

On craque pour… un Brut valaisan 4 fois champion suisse

La Cave du Tunnel a remporté la catégorie «mousseux» lors des quatre dernières éditions du Grand Prix du vin suisse.

C’est une performance inédite. La Cave du Tunnel a remporté la catégorie «mousseux» lors des quatre dernières éditions du Grand Prix du vin suisse. Cela dénote un haut niveau de qualité mais aussi une grande régularité: le domaine, qui possède 25 hectares de vigne et achète du raisin à une centaine de fournisseurs, a été sacré avec les millésimes 2013, 2014 (2 fois) et 2016 de son Brut millésimé. Le 2015 a obtenu la deuxième place du concours l’an dernier, jute derrière le 2014. Impossible, dans ces conditions, d’évoquer le facteur chance. 

On craque pour… la cuvée iconique de la Maison Mauler

L’entreprise du Val-de-Travers élabore plus de 500 000 bouteilles par an, ce qui fait d’elle le premier producteur de Suisse de vins effervescents.

Dans le petit monde des vins suisses, la Maison Mauler est un cas à part. La quasi-totalité de la production est dédiée aux effervescents produits selon la méthode champenoise, et ce depuis sa création en 1829. Basée au Prieuré St-Pierre, à Môtiers, dans le Val-de-Travers, l’entreprise élabore plus de 500 000 bouteilles par an, ce qui en fait le premier producteur de Suisse, et de très loin.

On craque pour…. Cadran, blanc sec de Bergerac

Produit par le Château Monestier Latour, propriété de Karl-Friedrich Scheufele, Cadran est un vin de bistrot, idéal pour accompagner huîtres et fruits de mer.

Le sauvignon blanc, le sémillon et la muscadelle sont les trois cépages que l’on retrouve dans les célèbres vins liquoreux de Sauternes. De manière plus confidentielle, ils sont utilisés pour produire des vins secs dans l’AOC Bergerac Blanc sec qui s’étend sur 885 hectares dans 90 communes du département de la Dordogne. Il s’agit le plus souvent de vins blancs sans prétention mais avec beaucoup de charme grâce à leur dynamisme et leur aromatique fruitée.

On craque pour un… Tourbillon de Chardonnay

A Chardonnay, dans le Mâconnais, l’horloger neuchâtelois Claude Vuillemez et son épouse Patricia cultivent un Chardonnay, bien sûr!

C’est un petit village paisible du Sud mâconnais entouré de vignes qui a donné son nom au cépage blanc le plus célèbre au monde. C’est là, à Chardonnay, que l’horloger neuchâtelois Claude Vuillemez et son épouse Patricia ont acquis une résidence secondaire en 1989. En 2016, à l’approche de la retraite, cet ancien cadre du groupe Richemont a réalisé un projet qu’il mûrissait depuis longtemps: produire son propre vin en profitant du label Chardonnay, inexploité jusque-là.