Arrivée en Suisse en 2003, la Roumaine Valentina Andrei a appris le métier auprès de Marie-Thérèse Chappaz avant de prendre son indépendance. Avec une ténacité hors normes, elle s’est imposée comme une référence du vin suisse
C’était un rêve, un projet de vie. Depuis qu’elle a décidé de devenir vigneronne, à l’adolescence, Valentina Andrei a toujours voulu posséder son propre domaine viticole. La native de Botosani, au nord de la Roumanie, y est parvenue en 2012, moins de dix ans après son arrivée en Suisse. Femme dans un métier resté très masculin, immigrée dans un Valais viticole conservateur, elle a gagné le respect de tous par son travail acharné et la grande qualité de ses vins.
Dans son petit caveau de Saillon, racheté en 2015 à l’ancienne légende du FC Sion Fernand Luisier, elle mesure le chemin parcouru. Avec fierté, mais sans aucune nostalgie. «Dans la vie, c’est l’avenir qui m’intéresse, je ne regarde pas derrière moi.» Une philosophie qu’elle applique à ses vins. «Une fois qu’un millésime a été mis en bouteille, je ne m’y intéresse plus du tout. Tu ne peux plus rien changer, alors à quoi bon?»