Sur la petite île volcanique située entre la Sicile et la Tunisie, les plants de vigne sont enterrés pour résister au sirocco. De ces conditions extrêmes, la famille Rallo produit un vin liquoreux d’exception, le passito de Pantelleria
Des roches noires et des toits blancs éparpillés sur une côte déchiquetée qui plonge abruptement dans l’azur de la Méditerranée. Depuis l’avion, Pantelleria, « la Fille des vents », affirme déjà son identité, très différente de la Sicile, quittée 35 minutes plus tôt dans un bimoteur à hélices. Située à seulement 70 km de la Tunisie, la petite île volcanique est coupée des grands circuits touristiques. Seuls quelques vols se posent chaque jour dans son petit aéroport, la plupart venus de Sicile. Il est aussi possible de s’y rendre en ferry, mais sans certitude de pouvoir accoster: le vent, qui souffle 330 jours par an, empêche parfois pendant plusieurs jours l’accès de ses ports encaissés, en particulier en hiver. Une caractéristique qui pousse les migrants qui quittent l’Afrique par la mer à opter pour Lampedusa, plus au sud et plus facilement accessible.